Salut l’artiste

Ce samedi, je ressens le besoin de vous parler d’un aspect de la photographie auquel on est parfois confronté : la mémoire de nos proches.

Photographe : Gaétan Santarelli

Mon frère a perdu un pote récemment, et sa photo fut choisie pour le faire-part. Toujours difficile mais aussi l’occasion de révéler une fonction particulière de nos images : la mémoire.

La première fois, et la plus marquante

La première fois, pour autant que je m’en souvienne, que l’on m’a demandé si on pouvait utiliser une de mes images pour un faire-part, je pense que c’était pour le grand-père d’un marié dont j’avais effectué le reportage photo.

Le plus marquant à mes yeux fut le jour ou l’arrière petite-fille de la personne disparue m’a accueilli lors de la livraison des photos à ses parents par un « Mamy elle est partie ». La spontanéité et la simplicité de cette petite fille m’a envoyé directement dans les yeux toutes les photos que j’avais prises de cette personne lors du reportage.

Quelques souvenirs d’un moment

J’ai pu croiser ce garçon lors d’une activité d’un groupe de photographe sur Mons lors de laquelle on réalisait des portraits de lui avec ses instruments. Quand on photographie une personne, on découvre son intimité l’espace du temps partagé, on se sent connecté à lui, on l’aide à s’exprimer, à exprimer qui il est. C’est un moment court, mais intense, systématiquement.

Le rôle de la photographie

Lors des premières fois, c’était assez bouleversant et révélateur pour moi de comprendre que la photo signifiait aussi de figer l’image des personnes qui disparaitront un jour. Cela ajouta encore davantage de sens pour moi dans l’exercice de ma passion, de mon travail. Aujourd’hui, j’ai malheureusement déjà du fouiller plusieurs fois mes archives pour partager des images avec les familles, et c’est toujours une sensation particulière de partager finalement peu de chose, que ces quelques images parmi les milliers de photos déjà faites, mais qui gardent une valeur extrêmement forte pour les proches.

D’un point de vue très personnel, je ressens à chaque fois avec la même intensité la tristesse du moment. Ce souvenir est également ce qui me pousse à photographier des scènes de vie de mon quotidien, d’amis autour d’un verre, posés en terrasse ou dans mon salon, des éclats de rire, des éclats de vie.

Salut

Puissent les quelques notes de ce musicien résonner encore longtemps dans la mémoire de ses amis, de ses proches, des personnes qui ont croisé son chemin. Il a vécu son rêve de musique bien trop peu longtemps, mais il l’a vécu, et en cela je l’admire en cette journée particulière.

Puisqu’un regard sur une personne n’est pas unique, je vous laisse sur l’image faite de lui par mon amie Maylis dont j’affectionne tellement les images, quelques mois après la séance avec les autres photographes :

Photographe : Ladra

Séance photo en pleine nature – la première après le confinement

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli

Cela faisait plus de trois mois que je n’avais plus réalisé de portraits autres que des autoportraits. J’avais hâte et en discutant avec Eléonore, on a eu envie de faire quelques portraits tout simples, en pleine nature.

Je teste un nouveau format pour le partage aujourd’hui, une petite vidéo sur les lieux du shoot pour vous partager ma manière de procéder. Si ce format vous plait, n’hésitez pas à m’en parler ou à commenter, afin que je puisse me motiver à faire les efforts nécessaires pour continuer !

D’un point de vue matériel, comme vous le verrez sur la video, très simple : un appareil et deux objectifs (35mm et 56mm).

J’ai adoré retrouver ces sensations et ai hâte de remettre cela en portraits ou en séances familles.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli

Des photos pour le CV des étudiants de l’UCLouvain Fucam Mons

Cette année, j’ai pu réaliser à nouveau le reportage de la remise de diplomes de la LSM.
Par le passé j’ai fait plusieurs fois l’UCL Mons également. J’aime beaucoup ce genre de moment chargés en émotions et le fait de devoir aller chercher des images un peu différentes de celles auxquelles on s’attend.

Mais cette année, l’exercice qui a retenu mon attention à Mons, c’était le fait de réaliser les portraits d’étudiants pour leur CV afin de leur permettre de disposer d’une photo de profil professionnelle pour mettre à jour leur Linkedin et leur CV.

La demande émanait de l’organisatrice du « Boost my career day ». A priori, ce projet m’excitait peu… des portraits à la chaîne sur fond blanc, toutes les 5 minutes.

Finalement, je réponds à l’appel d’offre et une fois sur place, j’évalue la situation. Je vois ce mur, assez typique du lieu, et propose directement à ma cliente d’en profiter. Je place deux flashs, réglés à vue d’oeil d’abord et lui montre le résultat : on part là dessus !

J’avais une assistante près de l’endroit où on shootait afin de réguler le flux, et j’ai enchaîné les portraits pendant 3h ! J’aime bien de fait de n’avoir que quelques minutes pour mettre la personne à l’aise, la faire sourire, trouver comment la rendre sympathique et abordable, afin que les recruteurs aient envie de prendre contact avec son profil !

Je vous poste quelques exemple du shoot, exercice que l’on peut réaliser dans les écoles , ou même dans les entreprises, pour que vos employés aient tous le même type d’image sur LinkedIn.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli

Des portraits, personnels et vrais :)

En octobre, je vous annonçais  : 2019, une année différente !

Il m’a fallu un peu de temps pour me remettre en selle, j’ai pris le temps de ne pas prendre de photos, de prendre des photos de nature mortes, de paysages, de villes, pour enfin me remettre au portrait début mars !

J’avais envie de faire simple :

  • Appareil + 1 objectif 35mm (parfois la facilité du 56mm 1.2 mais vraiment pas la priorité)
  • Pas de flash = profiter de la lumière des lieux
  • Pas de réflecteur = lire la lumière et faire avec ce qui est disponible.

« Je vais juste me consacrer à photographier d’autres moments , plus personnels , des proches , des instants quotidiens , des amis , des lumières. »

Mon souhait était de découvrir des gens, de sentir ce que je vois de leur personne et de saisir cela en image ! Parfois des têtes connues, parfois des inconnus. L’exercice est évidemment différent selon le degré de connaissance mais je voulais ce type d’images.

Tout a repris avec Lucile, quelque images en centre ville, en ce concentrant sur la personne, ses yeux, sa douceur.

Ensuite, c’est avec Aude que j’ai décidé de réaliser quelques images. Je sens un reflexe de « sourire de communiant ». Ce sourire que l’on a sur toutes les photos depuis l’enfance, et qui ne m’intéresse que très peu. Je réussi à l’emmener sur deux autres terrains :

Le sourire les yeux fermés (by the way j’adooore ce genre de photo):

Petit tip pour mes amis photographes : ces images se cachent entre les prises. Choisissez un modèle au visage expressif, chez qui les expressions varient assez franchement et rapidement. Préparez-vous à balancer une rafale, attendez la fin d’un pose, dites une connerie et appuyez sans arrêt : un brin de chance et l’image y sera ! 

Un coté pétillant et un sourire direct

Ensuite, c’est avec Gloria que j’ai pu reprendre quelques images plutôt dans un style « intérieur/lingerie ». J’ai retrouvé le plaisir de jouer avec les reflets et toute la difficulté de ce genre d’images. (que vous découvrirez sur https://www.instagram.com/ladouceurdunmatin/  Go Follow :)) )

Puis vient le temps de la pause, de quelques jours à Londres qui méritent un article à eux-seuls et le portrait à l’arrachée de mon amie Maylis :

https://www.instagram.com/p/BwUz-pEngX9/?utm_source=ig_web_button_share_sheet

Eve était en secondaire dans la même école que la mienne, et on a fait des images ensemble il y a quelques temps. J’avais déjà été surpris par sa capacité à se déconnecter de l’objectif, à vivre sa vie malgré la présence de l’appareil dans la pièce et par sa générosité dans l’échange. Elle donne vraiment beaucoup d’elle-même dans le shoot, le choix des lieux, des prises de vue. J’ai donc senti une suite logique avec ce que j’étais en train de reconstruire quand on a reparlé de faire des images.

Retrouvailles avec la lumière du soir près de la colonne du Congrès (amis photographes, ici aussi je vole ce sourire vrai en disant une connerie).

Le Mont des Arts fait partie de la visite. Cela me paraissait tellement normal d’aller faire des photos là bas, j’adore la vue, le lieu et cela collait bien au sujet, qui vit actuellement sa vie à Bruxelles.

Ces images ont aussi été l’occasion de faire du portrait en intérieur, tout en simplicité et toujours avec aussi peu de matériel.

De ces quelques portraits, je retire l’envie de continuer à créer de nouvelles images authentiques, connectées avec mes sujets. Là où l’an dernier m’a pris beaucoup d’énergie, je sors plein d’énergie de ces échanges, de ces moments à rechercher la manière dont je perçois l’autre, qui me confie son image pour quelques moments, hors du temps.

Pour la suite, j’ai la chance de refaire des images cet été avec Sarah, qui avait posé dans les rues de Mons avant de partir pour le Canada et je suis toujours ouvert à de nouveaux projets, qui me feront avancer dans cette ré-appropriation de mes images 🙂

https://www.instagram.com/p/Bwyn6pDl5td/?utm_source=ig_web_button_share_sheet

 

EDIT 

Si vous désirez poser pour d’autres photographes (talentueux à mort, on parle de David Taquin & Thomas Bouquet) et moi-même, filez poser votre candidature .

Dis Jacques, le portrait, avec ou sans sourire ?

Suite à un échange sur un groupe Facebook de portraitistes, j’avais envie de vous parler aujourd’hui du sourire.
Quand on réalise un portrait, les gens s’attendent systématiquement à voir une photo avec un sourire et cela m’énerve à chaque fois donc je vais m’exprimer une bonne fois pour toutes ici, puis je pourrai juste leur envoyer le lien vers ce contenu ! haha

Santarelli(0001sur0038)
A mes yeux, un portait reflète la manière dont je vois ma modèle à l’instant ou je la photographie, dans l’humeur dans laquelle elle est ce jour là. Certains appellent cela des images naturelles. Pour ma part, j’appelle cela des images réalistes ; mon approche photographique est de mettre en image le reflet d’une réalité.
Parfois, le sourire vrai et franc prend le dessus, mais parfois, je vois davantage un mur froid, de la tristesse, de la nostalgie et j’ai envie de laisser la personne vivre ses émotions et les figer.
Lors d’une séance photo, souvent, la discussion est ouverte, franche, et beaucoup de choses sont partagées (en tout cas bien plus que quand cette première discussion n »a pas lieu autour d’un appareil photo). Parfois cela amène la personne à se dévoiler davantage que de se cacher derrière un sourire de façade. Ce ne sont pas toujours les photos qui plaisent directement le plus à la modèle mais bien à ses proches puisqu’elles illustrent l’état de leur amie, de leur fille, à la période lors de laquelle on l’a photographiée. Quelques années plus tard, ce sont, par contre, les images dont on se souvient.
Je n’ai pas la prétention d’avoir la vérité au sujet du portait, mais j’avais envie de défendre une certaines vision de la photographie et de mettre fin à cette vérité générale du sourire en shooting !

Et vous , votre avis sur la question ? On en parle en commentaire ou sur Facebook !

Interview modèles

Bonjour à tous !

Leïla à Bruxelles
Leïla à Bruxelles, au Fuji, image sans retouche (j’en profite pour vous montrer la qualité des JPEG Fuji ! )

Depuis quelques temps, je me suis intéressé à différents photographes autour de moi, en essayant de comprendre comment ils abordaient la photographie, vous pourrez facilement retrouver ces interviews sur mon blogs.

Je suis aussi passé plusieurs fois de l’autre côté de l’appareil en posant pour Didier Toussaint, Jean-Michel de JMR Photos, Santina de Freebird Studio ou Mélanie Jouret mais je voulais vraiment comprendre le resssenti, le vécu et les attentes des modèles. J’ai donc décidé de lancer une série d’interview, vers quelques modèles avec qui j’ai quelques contacts, en leur posant systématiquement les mêmes questions.

Leïla à Bruxelles, au Fuji, image sans retouche (j'en profite pour vous montrer la qualité des JPEG Fuji ! )
Leïla à Bruxelles, au Fuji, image sans retouche (j’en profite pour vous montrer la qualité des JPEG Fuji ! )

Nous commençons dès aujourd’hui avec Juliane Grandjean et je continuerai à vous les partager au rythme d’une par semaine, jusqu’à épuisement :-)))

Bonne lecture !

Interview de Carole Coulon

Bonjour à tous ! 

De retour tout début 2017 avec un article que j’ai en stock depuis quelques semaines déjà (honte sur moi Carole, lis ceci comme mes plus plates excuses :-))) ) . 

Le travail de Carole m’a interpelé, je la suis depuis quelques temps sur les réseaux sociaux et j’adore ce qu’elle fait : à l’opposé de mon travail, avec les mêmes outils (Fuji). 

Je trouve ses images pleines de douceur et de sensibilité ! Je vous laisse découvrir la personne et ces images au travers de ces quelques mots : 

 

  • Qui est Carole ? Peux tu te présenter en quelques mots/lignes ? 

J’ai 39 ans et suis introvertie et romantique, à la fois rêveuse et pragmatique. J’adore les chats, la lecture, le bon vin, la cuisine italienne, les parfums, traîner en pyjama toute la journée, faire des achats en ligne et surtout…. rire. J’aime d’ailleurs beaucoup plaisanter durant une séance photo 

Je travaille full time comme responsable d’équipe dans un secrétariat social où j’accompagne chaque collaborateur dans la découverte de leurs talents tout en les amenant à grandir au sein de l’entreprise. Je crois fortement aux potentiels et à l’intérêt d’une vie épanouie, même dans son milieu professionnel. Le respect, la confiance et l’écoute sont mes moteurs.

La photographie remplit le reste de mon temps. J’ai peu de temps « pour moi » et je suis en mode « travail » 24/7  ; ce qui nécessite une bonne organisation.

  • Quel est ton chemin en photographie ? Comment as tu commencé ? Ou en es tu ? 

Un voyage (l’Ecosse) m’a poussée à « apprendre » le fonctionnement d’un appareil photo. La lumière et ses variations – que j’ai découvertes lors de ce voyage – m’ont permis d’appréhender différemment ce qui m’entoure. J’ai découvert le plaisir du « clic » et la satisfaction de figer un  « moment » pour toujours. Je suis autodidacte et j’aime découvrir par moi-même (je suis du style à appuyer sur tous les boutons pour voir « ce que cela fait » au lieu de lire un mode d’emploi; ce qui a le don d’exaspérer mon compagnon). J’ai suivi quelques ateliers pour découvrir de nouveaux univers, rencontrer des personnes talentueuses et/ou passionnées. Petit à petit, le portrait s’est imposé comme une évidence et reste au centre de mon intérêt. J’ai décidé de passer le cap et de prendre le statut d’indépendant complémentaire depuis 4 ans.

Aujourd’hui je continue à affiner mon style, ma « signature » et affirmer qui je suis, comme photographe .  J’ai toujours l’envie de découvrir ou tester des domaines pour « sortir de ma zone de confort ». Mes clientes me font découvrir « leur monde intérieur » lors de la préparation de la séance et je me donne donc le challenge de les suivre tout en restant moi-même dans le rendu des images. Cependant, je n’hésite pas à recommander d’autres photographes si je trouve que la demande ne concorde pas avec mon approche/mes affinités et que je ne pourrai pas offrir un service à la hauteur des attentes des clientes.

  • Vousetesunique.be : tu nous expliques le concept qui se cache derrière ce site web ?

« Vous êtes unique » a été lancé en 2016. Je souhaite aider la femme à renouer avec son image et ses rêves. Pour « Vous êtes unique », je souhaitais un logo représentatif de la femme libre et prête à une métamorphose… quoi de plus éloquent qu’un papillon qui s’envole?  Le papillon est le symbole du changement et de la renaissance. Il nous enseigne qu’il faut laisser nos désirs se réaliser, changer nos vies, créer de nouvelles situations pour améliorer notre quotidien.

1

Vous êtes unique est en adéquation avec ma « mission » qui est d’inspirer et guider chaque femme afin qu’elle se connaisse, s’aime et se recentre sur ses valeurs et forces pour trouver équilibre, authenticité et harmonie dans chaque domaine de vie.

Déterminer ma mission a vraiment été primordial car cela m’a permis de faire des choix en adéquation/en parfait alignement avec qui je suis, comme femme et photographe.

Le projet « vous êtes unique » s’étend  donc bien au-delà de la photographie et je travaille encore aujourd’hui à offrir d’autres formes d’aide à la femme (je suis actuellement une formation d’accompagnement). J’annoncerai les changements au fur-et-à-mesure sur ma page Facebook.

  • Quelles sont les 3 photos dont tu es la plus fière, tu nous expliques pourquoi ? 

Voià une question assez déchirante : celle du choix.

Je suis avant tout attachée au noir et blanc. Je te présenterais donc les 3 images qui sont en couverture sur ma page FB… mais il y en a d’autres.

2

Modèles : Lila  et Eloise CH

J’aime photographier la sensibilité et l’émotion de l’humain; j’espère capturer fragilité, beauté et authenticité. Même si la séance est « posée », il se passe toujours un moment où un regard, un geste, une position du corps vous touche l’âme.

Avec mes clientes, le travail de mise en confiance et d’abandon est important… c’est seulement quand ce cadre est posé que j’arrive à capter des regards vrais et sincères.

  • Si tu dois te présenter en 3 photos, quelles sont elles ? Tu peux nous donner un petit mot explicatifs sur chacune ? 

La toute dernière photo que j’ai prise de moi dans un miroir, une photo très naturelle et sans artifice, prise dans un délire personnel mais qui reflète qui je suis… pleine d’autodérision.

3

La deuxième image est un selfie pris avec mon chat, Enjoy… j’ai grandi avec des compagnons félins et j’ai toujours eu besoin de leur présence rassurante et réconfortante.  J’aime le caractère indépendant et câlin du chat. De plus chacun de mes chats avait un caractère bien affirmé et « à mon image » 

4

La dernière image qui me représente est la couverture du roman/conte philosophique « l’Alchimiste » de Paulo Coelho qui a été décisif dans mon chemin de vie. Je le recommande vivement. J’en parle dans ma présentation sur le site internet vousetesunique.be

5  

  • Quels sont les photographes dont le travail t’inspire ? 

Avant tout, les deux photographes qui m’ont inspirée sont Sue Bryce et Emily Soto. Je pense que ceux qui connaissent ces deux femmes reconnaitront en effet leur influence sur mon travail.  Sinon, je suis fan des noir et blanc de Peter Coulson, Benoit Courti et Ana Rosenberg. Je n’analyse pas à la loupe le travail d’autres photographes. J’admire certains de leurs travaux mais je suis attentive à ne pas copier car je ne suis pas « eux ». J’ai ma propre sensibilité, mon vécu et ma relation avec le modèle ou la cliente… autant de facteurs qui influencent le déroulement et le rendu d’une séance.

  • Tu es en Fuji je pense, quelles sont les qualités et les défauts de ce matériel pour ton travail ? 

Alors j’ai débuté en Canon (5DMIII), je suis passée au Fuji (X-T1), ai testé Nikon (D750) avant de revenir à Fuji avec le X-Pro2.

J’ai aimé chacun de ces boîtiers mais si je fais le bilan, c’est avec FUJI que j’ai le plus avancé et affiné mon style. C’est une sorte d’histoire d’amour, d’alchimie. Le poids raisonnable du matériel me donne une liberté dans le mouvement et moins de maux de dos ou de tension dans le poignet.

Je travaille essentiellement au 56MM même si je possède le 35 f2 et le 16MM. Le 90MM sera sans doute mon prochain achat mais le recul nécessaire me freine un peu pour le studio.

En terme de défaut, je dirais que la qualité des différents boitiers et objectifs FUJI pousse à l’achat et il est difficile de lutter contre le GAS 

Je suis aujourd’hui en FUJI mais je ne suis pas mariée à une marque… je ne peux pas jurer que j’y serai encore dans un an.

  • Ton conseil pour les passionnés qui nous lisent, et qui souhaiteraient encore s’améliorer en photographie ? 

Je dirais avant tout de suivre votre propre route, de rencontrer les photographes que vous admirez (cela permet aussi de démystifier le métier car ce sont des personnes « normales » qui ont aussi galéré à certains moments, ont eu des doutes et ont pensé faire de la me***… et ça rassure  ).  Il y a de la place pour tout un chacun dans le monde de la photo donc soyez authentique et laissez parler votre cœur. Il faut évidemment pratiquer beaucoup, tester et même oser se tromper – l’erreur est ce qui peut vous faire avancer le plus vite si vous savez en tirer les leçons qui s’imposent.

  • Quelque chose que tu as envie de partager et qui n’a pas fait l’objet d’une de mes questions ? 

Je voulais te remercier pour ton initiative et de m’avoir contactée pour cette interview. Une belle récompense, c’est aussi d’être reconnue par ses pairs comme une « photographe ». il m’a fallu du temps pour oser dire à haute voix « je suis photographe », ayant eu longtemps le symptôme de l’imposteur … mais ça se soigne 

Je termine cette article en te remerciant pour ton précieux temps et la franchise des tes réponses ! Enfin, si tu me considères comme un de tes pairs, c’est moi qui suis honoré 😉 Belle route Carole ! 

Workshop Peter Coulson – Natural light

Il y a quelques temps, j’ai vu passer la page de Peter Coulson dans mon flux Facebook, et j’ai apprécié la maitrise de la lumière dont il fait preuve !

Peter donnait un workshop à Bruxelles (Molenbeek 😉 ) en ce début du mois d’avril et j’ai tout de suite sauté sur l’occasion pour aller observer sa manière de travailler.

De manière générale, me former une fois par an minimum dans le cadre d’un workshop est une obligation que je m’impose, afin de continuer à progresser et à m’ouvrir à d’autres horizon.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Dasha & Peter

Il sait partager sa manière de faire, apprendre à lire la lumière, « Faire du Photoshop mais en vrai ». C’est très agréable et son niveau est très haut 🙂

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Sandrine et Peter

Des modèles pro avaient fait le déplacement pour que l’on puisse s’exercer suite aux conseils prodigués par le Maître :-))

J’ai ainsi pu faire quelques images avec le Fujifilm X-PRO 2, tout fraîchement arrivé !

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Dasha au X-PRO2

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Sandrine

 

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Sandrine au X-PRO2 , JPEG ACROS

 

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Talle

J’espère pouvoir appliquer tous les bons conseils de Peter lors de mes séances photos à venir, afin de satisfaire encore davantage mes clients 🙂

 

Les sites  :

http://talle-michiels.modellist-id.com/ 

http://sandrineceuppens.wix.com/book

http://www.peter-coulson.com.au/

Interview de Thomas Godart

Aujourd’hui, j’ai envie de vous présenter le travail d’un photographe de la région de Mons, qui me touche particulièrement ! Il agit en toute discrétion, sans prétention et je suis souvent impressionné par ses images, qu’il s’agisse de simples portraits, de photo de rue, il se dégage systématiquement une énergie de ses images, de véritables instants de vies !

 

Hello Thomas, on s’est rencontrés il y a quelques années, lors de tes 10 ans de mariage lors desquels j’étais présent en tant que photographe, je me souviens de toi le Nikon à la main sur la photo de groupe, et d’une discussion autour du matériel Fuji que j’utilisais ; que de chemin parcouru depuis !

Santarelli (226 sur 227)

Quelques mois plus tard, tu nous a rejoint dans le cadre des sorties photos Mons pour quelques portraits, et tu t’es inscrit sur Instagram, sur lequel on trouve de belles publication.
Insta 3

Insta 4
Insta 2

Insta 1

Je suis d’ailleurs ton flux, sur lequel le niveau de publication ne fait que croître. J’invite d’ailleurs nos lecteurs à te suivre, pour découvrir l’ensemble de ton travail puisque dans cet article on va s’intéresser à ta série autour de l’appareil Leica !

La première photo de cette série, c’était avec Eva je pense, tu confirmes ? Comment est née cette idée ?

Oui c’est exact, c’est Eva qui a inauguré cette série l’automne dernier dans les rues de Mons.

 EVA1

L’idée d’utiliser l’appareil Leica m’est venue après avoir regardé un film avec Scarlett Johansson  On la voit entre autre s’adonner à sa passion, la photographie avec son appareil Leica dans les rues de Barcelone. De là je me suis souvenu du Leica que mes parents possédaient et qui trainait dans leur grenier.


Projet Leica

Pourquoi le Leica ? D’ou vient il ?

Le Leica M3 est donc un héritage familial, j’ai décidé de le dépoussiérer et d’apprendre à l’utiliser via de vieux manuels.En plus d’être un petit bijou de précision, cet appareil est très beau esthétiquement et je me suis dit qu’il pouvait donner un  plus à la photo et apporter un petit côté vintage/retro et tendance.

J’ai beaucoup de chance et je suis très fier de pouvoir l’utiliser.

(ndlr : fiche sur le Leica M3)

Où en es-tu dans ce travail ?

Mon idée est en train de se développer progressivement,  à mon grand étonnement d’ailleurs . J’’ai reçu énormément de retours positifs et sollicitations  suite à une annonce postée sur  le groupe Ishootforfree sur Facebook.

Il me faut maintenant recontacter chaque personne intéressée et  planifier des  petits rendez-vous et essayer de combiner le tout avec mon travail et ma vie de famille… Vu le succès, je vais pouvoir organiser en fin d’année une exposition de mes meilleurs clichés  … LOL

Derniere Collaboration 1

Une anecdote qui nous fera sourire ou nous touchera sur ces séances ?

Pour mon premier shooting , celui avec Eva, je ne connaissais rien de la jolie personne  devant  mon objectif , c’est seulement après quelques jours que j’ai appris qu’Eva avait eu l’honneur d’être Miss Mons 2015 … Ooops … maintenant je prends un minimum mes renseignements.

EVA2

Quels sont les autres projets que tu as en tête ?

Je suis en train de travailler sur un logo (avec un ami infographiste) pour personnaliser mes images et sur  la réalisation d’une page Web qui permettra de mettre  en avant mes plus belles réalisations.

Je sais que tu es un membre actif de www.ishootforfree.be, des conseils pour les photographes qui se lancent ?

Difficile de répondre à cette question car j’ai tellement de choses à apprendre dans le domaine de la photo. Ce que je peux dire à mon niveau , c’est observer , oser, se faire confiance, shooter et encore shooter et surtout saisir l’instant !

On en a peu parlé mais niveau matériel, qu’est ce que tu aimes utiliser ?

Au niveau matériel, j’utilise mon Reflex , mais aussi un hybride plus compact que je prends régulièrement avec moi dans mon sac de travail. Sans oublier le Leica  en argentique que j’utilise maintenant pour terminer une séance de portrait.

Quels sont les autres domaines de la photographie que tu aimes explorer ?

J’apprécie beaucoup  la #Streetphotographie, elle me permet de photographier des petites scènes qui me touchent et en toute liberté.

Quels sont les photographes que tu suis ? Qui t’inspirent ?

Il y en a tellement … allez je me lance … Nikos Aliagas … oui oui le gars de TF1 , c’est vraiment un as du portrait. Je m’inspire  aussi beaucoup de publications de photographes sur Instagram ou flickr , je pourrais passer des heures à dévorer tout ce flux d’images.

J’apprécie aussi ton travail et ta précision, mais aussi tout ce que proposent  les autres photographes du groupe Ishootforfree , chaque photographe apporte sa petite griffe artistique, cela est très intéressant.

Merci Seb de m’avoir consacré quelques lignes sur ton blog !

Merci Thomas de nous avoir éclairé sur ta série Leica, cette marque légendaire pour les passionnés de photographie ! A bientôt autour de futures sorties photos !

Insta 5

Portraits de nuit avec la blogueuse Yumi à Mons !

Ce jeudi-là, journée fatigante au boulot, envie de me changer les idées. Je rentre à la maison, prêt à m’affaler dans le fauteuil et j’ai soudain une envie plus photographique que glandouillarde, sortons faire quelques portraits de nuit !
Cet article sera à moitié 3615 mavie et comportera également quelques explications sur le déroulement de ma séance, qui plaisent à mes amis photographes. Axé sur le partage, cet article comportera les lieux en commentaire des photos.

Je passe une annonce sur le groupe Facebook IShootforfree.be et Yumi me contacte directement ! Yumi est blogueuse et publie régulièrement sur : http://www.theyumiblog.com , elle a également récemment répondu à une interview pour le Flair ! Bref, on s’accorde en quelques minutes et il me reste à préparer du matériel.

S’agissant d’une séance improvisée, dans Mons, juste après la pluie, je n’ai pas envie de m’encombrer de kilos de matériel mais bien de partir léger !

  • Fujifilm X-T10
  • 35mm 1.4
  • Lampe Led
  • Flash Yungnuo et déclencheur

Le matériel du jour

Le tout rentre dans ma besace en cuir, c’est donc parfait !

Je pars une quinzaine de minutes à l’avance pour repérer quelques spots (la pluie menace, s’il pleut il faudra être efficace, pas le temps de traîner à trouver des endroits sympas).

De nuit, je shoote systématiquement en Noir et Blanc sur le boitier, quitte à revenir à la couleur ensuite lors du post-traitement mais il est beaucoup plus facile d’exploiter des lumières de températures différentes en restant sur un aperçu en Noir et Blanc. Le viseur électronique du Fuji facilite également la prise de vue dans ces conditions.

On s’est donné rdv devant Ste Waudru, en plein centre ville, j’ai repéré ces lampes qui dessinent une ligne de fuite, je décide de commencer par là. Pour la lumière, contrairement à mon habitude, j’utilise d’entrée un flash , ciblé sur le visage afin de déboucher les ombres créées par les lampes qui viennent du sol (la lumière qui vient du bas est rarement flatteuse). Le flash est tenu par mon bras gauche, tendu, afin d’être aussi perpendiculaire que possible par rapport au visage de la modèle.

Je sais que sur cette première image, les cheveux se mêlent au fond et que les bonnes pratiques enseignent de mettre une lampe à l’arrière pour détourer le contour de la tête mais j’aimais bien le fait que le visage se retrouve isolé sur l’image.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Ste Waudru de Mons

Yumi est très expressive, joue facilement avec les expressions de son visage, ce qui permet de ne pas devoir guider la modèle mais juste de faire en sorte qu’elle se sente à l’aise et éventuellement de lui indiquer vers quelles émotions aller.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Ste Waudru

Ensuite, on remonte vers le centre ville, en s’arrêtant à la Cour du Bailly où j’ai repéré une lampe à la température chaude, que je souhaite confronter à ma lampe Led (température froide) pour aller chercher une image très chaude lors du post-traitement. J’insiste pour que Yumi se décolle du mur, afin de pouvoir, à pleine ouverture, décoller sur visage de ce vieux mur, qui apparaîtra flou sur l’image.
Lors de la prise de vue, j’obtiens cette image, qui me plait déjà beaucoup.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Cour du Bailly

Le post-traitement visé me permet d’obtenir l’image qui suit (parce que oui le post-traitement fait partie du travail photographique et non il ne sert pas uniquement à compenser les erreurs faites à la prise de vue, comme certains le pensent sans doute encore 😉 )

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Cour du Bailly

Ensuite, je lui demande de s’assoir et je profite du fait que l’endroit donne le sentiment d’être dans un endroit clos pour lui demander de mettre en valeur ses tatouages.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Cour du Bailly

Ensuite, direction la rue du 11 novembre pour quelques images devant un mur clair sur lequel la lumière vient se réfléchir.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Rue du 11 novembre

On termine à la rue à degrés (que j’apprécie de jour comme de nuit) pour quelques dernières images laissant apparaître ses tatouages.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Rue à degrés

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Rue à degré

Et une dernière image, à contre-jour, type de lumière que j’affectionne particulièrement !

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Rue de la Poterie

Après ces images, les soucis de la journée au bureau étaient bien loin de moi, et j’étais empli de satisfaction. On a prévu de refaire une séance avec Yumi, dans de meilleures conditions (en attendant, profitez-en pour aller flâner sur son blog !).
Au travers de cette séance, j’ai pu m’aérer l’esprit mais également illustrer le fait que l’on peut réaliser de chouettes images, dans des conditions météo moyennes, et avec un minimum de matériel avec soi !

Tu as apprécié cet article ? Dis-le moi en commentaire ou le partageant !
Tu as un blog et souhaite collaborer ? Envoie moi un petit msg sur fb, ou un e-mail ! 
Tu n’es pas d’accord avec ce que je raconte ? Dis-le moi ! 
Tu es photographe et souhaite rejoindre www.ishootforfree.be ? Contacte moi !