Il y a quelques jours, j’ai reçu cet e-mail. Comme ma réponse allait sans doute en intéresser plus d’un, j’ai choisi d’y répondre sur le blog.
N’hésitez pas à me dire si ce genre d’article vous plait.
Bonjour Sébastien , je suis l’heureux propriétaire et novice d’un Fuji xm1 avec lequel j’arrive à faire de très belles photos de paysages en manuel, les bokeh je n’y arrive pas! si vous pouvez me donner quelques conseils sur les réglages que vous mettez en mode « m » , de la même façon pour des portraits …les mode préréglés visage doux , visage dans le mode plusieurs sélections; je ne les trouve pas efficaces … Quelle est donc votre ruse pour réduire à juste titre la profondeur de champ pour avoir des portraits américains avec une bonne netteté du visage sans trop de relief non plus . Merci d’avance pour ces petits conseils qui m’aideront à réussir ce type de clichés (bokeh et portrait ) N.b: au fait merci pour votre astuce du flash qui ne fonctionne pas en mode silence, je commençais à m’énerver , j’étais prêt à le retourner au Sav lol. — Benoit V
Envoyé de mon iPhone
Bonjour Benoît,
Le bokeh est cet effet de flou, qui survient hors de la profondeur de champ (la zone hors de celle sur laquelle on a fait la mise au point).
Il y a plusieurs paramètres qui peuvent l’accentuer :
– la taille du capteur : l’effet sera plus fort, à autres réglages identiques, sur un capteur plein format , là où nous avons un capteur plus petit de moitié dans les Fuji. Evidemment, pas très facile de jouer sur ce paramètre après l’achat de l’appareil 🙂
– l’ouverture de l’objectif : au plus l’ouverture est grande, au plus la profondeur de champ sera petite et donc la « zone floue » importante.
– la distance entre le sujet et l’appareil : au plus la distance entre le capteur et le sujet sera petite, au plus l’effet sera prononcé (réduction de la profondeur de champ).
– la focale : au plus la focale est importante, au plus l’effet sera marqué. Vous avez déjà sans doute remarqué qu’il était plus facile d’avoir cet effet à 50mm qu’à 16mm.
En rassemblant donc mes différents propos ci-dessus, on peut retenir que si vous souhaiter avoir l’effet de flou maximal avec votre matériel existant, il faudra : ouvrir le diaphragme à son maximum, mettre l’objectif au maximum de sa focale et réduire la distance avec le sujet et vous. Si vous avez envie de vous faire plaisir dans un objectif qui facilitera tout cela, Fuji propose un 35mm 1.4 et désormais un 56mm 1.2.
La forme du bokeh va être influencée par la forme du diaphragme (pour des raisons que l’optique géométrique peut expliquer), on retiendra qu’au plus le nombre de lamelles qui composent le diaphragme est important, au plus sa forme sera arrondie et appréciée des photographes.
A propos des portraits, je n’utilise jamais les « modes » de l’appareil puisque je tire exclusivement en RAW. La plupart du temps, je tire en mode A, justement pour pouvoir avoir là main sur la profondeur de champ. Donc les portraits, je les réalise en appliquant tout ce que je viens d’expliquer ci-dessus.
Toutes ces notions sont abordées (et beaucoup d’autres) lors de mes workshops, rejoignez ma page Facebook pour rester au courant de leur organisation.
Beau dimanche à tous !
PS : les photos de cet article ne sont pas toutes issues du X-M1 mais nous parlons de généralités en photographie, elles illustrent donc chaque point repris ci-dessus.