Beaucoup de gens (amis, connaissance, collègue) me demandent ce qu’ils doivent acheter comme nouvel appareil photo (parce que tu vois Seb, mon appareil il est vieux et il fait de mauvaises photos). Je vais tenter de les éclairer au travers de cet article.
A l’intérieur de moi, une petite voix répond systématiquement : « Ce n’est peut-être pas l’appareil qui fait de mauvaises photos ? « mais histoire de ne pas perdre des amis ou des clients potentiels, j’émets le même avis de manière plus nuancée.
Quand vous avez un boîtier reflex ou hybride et quelques bonnes optiques (= à mon sens au moins une focale fixe, type Canon 50mm 1.8), je pense que techniquement, vous avez le nécessaire (sauf si vous voulez faire des photos d’oiseaux à 250 mètres ou bien des portraits à la lumière de la lune mais je parle d’une utilisation classique, dans le cadre familial). Ensuite, il faut se former et pratiquer.
L’analogie est simpliste mais si je ne prends aucun cours de conduite automobile sur circuit, il m’est peu utile d’investir dans la dernière voiture de course à la mode, si ce n’est pour son apparence.
En photo, c’est la même chose. Les boîtiers disponibles même en entrée de gamme offrent des performances tout à fait acceptables, si vous les exploiter à fond !
Par exemple, j’avais fait des photos de tennis avec un Canon 1000D il y a quelques années
J’ai fait des portraits avec un Fuji X30
ou un x-M1, qui sont respectivement un compact et un boitier entrée de gamme.
Dans le cadre des sorties photos que l’on organise à Mons avec quelques amis, je pense organiser un atelier lors duquel on aura à disposition un parc de vieux appareils numérique de qualité médiocre, pour réaliser des photos sur un thème déterminé (tremblez jeunes gens :-)))) )
Parmi les photographes pros, les discussions tournent malheureusement trop souvent autour de « Tu as vu le dernier boitier de XXXX, et ses 234 images/secondes ? « , « Seb, tu fais quoi avec un X-PRO1, ce boitier qui a tant d’année et un AF aussi lent ? »
Ce phénomène devient, pour les gens contaminés, le GAS – Gear Acquisition Syndrom. Le GAS c’est le fait de penser qu’en en achetant toujours plus, on va progresser.
Je suis clairement passé par cette phase, quand j’avais mon 50D grippé et un 70-200 monté autant que possible dessus, mais depuis, j’ai remis les choses en question et j’en viens même à me dire qu’au plus votre matériel est discret, banal et connu, au plus vous serez discret, au plus vous mettrez votre modèle à l’aise, ce qui correspond au style d’image que je veux créer.
Je reste un passionné qui aime travailler avec de bons outils mais utiliser l’existant à 100% fait maintenant partie de mes objectifs 🙂