Salut l’artiste

Ce samedi, je ressens le besoin de vous parler d’un aspect de la photographie auquel on est parfois confronté : la mémoire de nos proches.

Photographe : Gaétan Santarelli

Mon frère a perdu un pote récemment, et sa photo fut choisie pour le faire-part. Toujours difficile mais aussi l’occasion de révéler une fonction particulière de nos images : la mémoire.

La première fois, et la plus marquante

La première fois, pour autant que je m’en souvienne, que l’on m’a demandé si on pouvait utiliser une de mes images pour un faire-part, je pense que c’était pour le grand-père d’un marié dont j’avais effectué le reportage photo.

Le plus marquant à mes yeux fut le jour ou l’arrière petite-fille de la personne disparue m’a accueilli lors de la livraison des photos à ses parents par un « Mamy elle est partie ». La spontanéité et la simplicité de cette petite fille m’a envoyé directement dans les yeux toutes les photos que j’avais prises de cette personne lors du reportage.

Quelques souvenirs d’un moment

J’ai pu croiser ce garçon lors d’une activité d’un groupe de photographe sur Mons lors de laquelle on réalisait des portraits de lui avec ses instruments. Quand on photographie une personne, on découvre son intimité l’espace du temps partagé, on se sent connecté à lui, on l’aide à s’exprimer, à exprimer qui il est. C’est un moment court, mais intense, systématiquement.

Le rôle de la photographie

Lors des premières fois, c’était assez bouleversant et révélateur pour moi de comprendre que la photo signifiait aussi de figer l’image des personnes qui disparaitront un jour. Cela ajouta encore davantage de sens pour moi dans l’exercice de ma passion, de mon travail. Aujourd’hui, j’ai malheureusement déjà du fouiller plusieurs fois mes archives pour partager des images avec les familles, et c’est toujours une sensation particulière de partager finalement peu de chose, que ces quelques images parmi les milliers de photos déjà faites, mais qui gardent une valeur extrêmement forte pour les proches.

D’un point de vue très personnel, je ressens à chaque fois avec la même intensité la tristesse du moment. Ce souvenir est également ce qui me pousse à photographier des scènes de vie de mon quotidien, d’amis autour d’un verre, posés en terrasse ou dans mon salon, des éclats de rire, des éclats de vie.

Salut

Puissent les quelques notes de ce musicien résonner encore longtemps dans la mémoire de ses amis, de ses proches, des personnes qui ont croisé son chemin. Il a vécu son rêve de musique bien trop peu longtemps, mais il l’a vécu, et en cela je l’admire en cette journée particulière.

Puisqu’un regard sur une personne n’est pas unique, je vous laisse sur l’image faite de lui par mon amie Maylis dont j’affectionne tellement les images, quelques mois après la séance avec les autres photographes :

Photographe : Ladra

L’histoire des photos de Ducasse 2020

Le confinement m’a amené à consacrer beaucoup plus d’attention à l’exercice de l’autoportrait.

Quand tu vois ton pote qui ramène 250 pintes à la sortie de Ste Waudru après la Descente de Chasse

C’est un exercice que je trouve excessivement compliqué à principalement parce que ma photographie est basée sur l’observation, sur le fait de ressentir le moment et d’appuyer sur le déclencheur. Tout ceci m’est compliqué dans l’autoportrait.

A la veille de la non Ducasse 2020, je me suis retrouvé à boire quelques mousses avec une amie proche dans la cour de la maison et une fois la vue sur cette guirlande lumineuse, j’ai eu envie de tenter quelques images. J’ai réfléchi à ces images pendant 24h puis me suis lancé.

Au niveau setup :

  • Lampe led réglable en intensité qui permet de gérer l’équilibre entre la lumière sur le sujet et l’ambiance. J’ai ce modèle sur Amazon.
  • X-PRO2 56mm et 35mm , le duo classique pour mes séances de portrait. Il permettent de bien jouer avec un flou dans le fond de l’image et donc de permettre de suivre le délire que j’avais en tête d’imaginer des scènes de Ducasse.
  • Une bière pour cadrer l’ambiance « Ducasse »
  • Une guirlande lumineuse IKEA attrapée aux soldes il y a quelques années.
  • L’application Fuji Cam remote qui permet de voir ce que voit l’appareil photo, en direct, et de déclencher l’appareil.
Quand ton pote regarde davantage les bières que tu ramènes que ta tête

Ensuite, il a fallu se déconnecter des aspects techniques, appuyer sur le déclencheur en pensant à des scènes de Ducasse. Pour moi, sans doute la partie la plus créative de l’exercice et finalement la plus drôle.

Finalement, ces images font partie du post qui a généré le plus de réactions sur ma page sur les 12 derniers mois ^^. Pour ceux qui ne les ont pas toutes vues, elles sont ici :

Des photos pour le CV des étudiants de l’UCLouvain Fucam Mons

Cette année, j’ai pu réaliser à nouveau le reportage de la remise de diplomes de la LSM.
Par le passé j’ai fait plusieurs fois l’UCL Mons également. J’aime beaucoup ce genre de moment chargés en émotions et le fait de devoir aller chercher des images un peu différentes de celles auxquelles on s’attend.

Mais cette année, l’exercice qui a retenu mon attention à Mons, c’était le fait de réaliser les portraits d’étudiants pour leur CV afin de leur permettre de disposer d’une photo de profil professionnelle pour mettre à jour leur Linkedin et leur CV.

La demande émanait de l’organisatrice du « Boost my career day ». A priori, ce projet m’excitait peu… des portraits à la chaîne sur fond blanc, toutes les 5 minutes.

Finalement, je réponds à l’appel d’offre et une fois sur place, j’évalue la situation. Je vois ce mur, assez typique du lieu, et propose directement à ma cliente d’en profiter. Je place deux flashs, réglés à vue d’oeil d’abord et lui montre le résultat : on part là dessus !

J’avais une assistante près de l’endroit où on shootait afin de réguler le flux, et j’ai enchaîné les portraits pendant 3h ! J’aime bien de fait de n’avoir que quelques minutes pour mettre la personne à l’aise, la faire sourire, trouver comment la rendre sympathique et abordable, afin que les recruteurs aient envie de prendre contact avec son profil !

Je vous poste quelques exemple du shoot, exercice que l’on peut réaliser dans les écoles , ou même dans les entreprises, pour que vos employés aient tous le même type d’image sur LinkedIn.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli

De vrais portraits lors de la séance photo de votre mariage

  • expliquer aux futurs mariés avec qui je vais travailler le type d’image que je vais réaliser
  • expliquer aux photographes qui me suivent comment je réalise ces images

Voici les deux objectifs de cet article. 


Dans les clichés de la photo de mariage, il y a ces photos bien classiques, avec :

  • la tête des deux mariés dans un cadre
  • Une bouteille de mousseux que l’on débouche en saisissant l’instant ou la mousse jailli vers les verres gravés de petits coeurs
  • Des photos bien posées avec un sourire de communiant, face à l’objectif .

Personnellement, ce n’est pas du tout ce que je recherche aujourd’hui. Je respecte tout à fait les gens qui réalisent ou aiment ces images, mais ce n’est pas ma tasse de thé pour l’année à venir. Je préfère la même chose que ce que je fais lors des séances photos avec une personne : me concentrer sur les gens, partir d’eux et saisir leur image au sein de l’environnement qui nous est offert.

J’adore cette phrase :

“Photography is about capturing souls, not smiles.”
Dragan Tapshanov

Je n’ai pas encore la prétention de photographier des âmes mais c’est davantage ce que je recherche, par rapport au sourire 🙂

En terme de technique, il n’y a pas de secret, si ce n’est s’adapter à l’image que l’on doit prendre et réagir vite (pour ne pas louper l’instant) et de manière sereine (un mec qui maîtrise rassurera davantage son/ses modèle(s) qu’un photographe du dimanche qui tremble sur l’appareil à la première image sous-exposée qu’il réalise).

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Séance photo sous la pluie avec Vanessa Rahal, photographe montoise. Photo réalisée à Mons. C’est la première image de la série, je la vois comme quelqu’un de fort, sûre d’elle , qui fait du très bon travail : je trouve un endroit décoré de lumière à l’arrière-plan, je me place sous la ligne de son regard, je la centre et Clic !

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Séance photo avec Kim au Mont-Panisel à Mons, fin de ses études, je la sais en grand questionnement sur le début de sa vie pro, je le sens dans les images et lui  demande de souffler un peu (=pour qu’elle évacue son stress et revienne à la sérénité). Elle ferme les yeux et ressent le vent sur elle, je me rends compte que c’est l’image que je veux et Clic ! (image imparfaite, la ligne d’horizon est inclinée, j’aurai pu donner plus d’air au sujet dans le cadre, mais j’aime beaucoup cet instant).

 

Pour les portraits de mariage, mon but est de photographier la douceur, l’amour, le lien qui unit les personnes, au delà des tenues et de leur présence ce jour là dans l’endroit qu’on aura choisi ensemble.

J’adore laisser les mariés se regarder, se parler, en me tenant à quelques mettre et en les laissant vivre. Ils vivent un beau moment, ils sont dans un des rares moments à deux ce jour-là et me fais donc aussi discret que possible. (ce n’est pas pour leur faire plaisir, c’est surtout pour capter mes vraies images :-))) )

Je dois rarement demander aux couples de s’embrasser. Ils se sentent à deux, s’aiment, nous sommes le jour de leur mariage, il ne faut normalement pas se forcer pour que ce type de moment tendre arrive quand on leur a demandé de se tenir face à face et que l’on a « disparu ».

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Séance photo avec Raphaëlle et Clément, au Château de la Rocq dans le Brabant wallon.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Abbaye de Nizelles en hiver.

Pour l’image suivante, mon appareil photo est posé par terre et les mariés m’ont déjà oublié, ils se regardent et ont déjà la photo avec ce vieux petit mur dont ils m’avaient parlé avant le jour-J.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Photo réalisée dans la région de Bruxelles.

J’adore accentuer encore le fait que les mariés sont à deux, isolés et non en interaction avec moi, leur photographe, en incluant un élément à l’avant plan, qui donnera une touche de couleur et deviendra flou vu sa distance avec le couple, cela rend encore plus l’impression de distance, de discrétion, de naturel.

Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli
Photo réalisée dans la région de Tournai.

Parfois, la magie opère toute seule, nous sommes à Charleroi dans un parc, à l’entrée avec une vasque de fleurs mauves devant moi et mes mariés du jour sont déjà en train de respirer le bonheur, face à face, à 4m de moi !

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Quand je souhaite une image avec un regard de face des mariés, j’ai l’habitude de leur demande de se regarder, je les laisse discuter puis le demande d’un ordre clair et précis de regarder vers mon objectif et clic ! L’important pour moi est de saisir le premier regard, celui qui brille et qui est un vrai regard direct.

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Photo par : http://facebook.com/seb.santarelli

Evidemment il m’arrive aussi de prendre une photo pour la cheminée des parents (comme j’ai l’habitude de le dire aux couples avec qui je travaille). C’est à dire une image qui soit un peu plus intemporelle, moins liées à cette chasse aux instants naturels qui fait la photographie d’aujourd’hui et qui  pourra se retrouver sur la cheminée pendant des dizaines d’années

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J’espère que ces quelques mots vous auront éclairé sur les photos de couple pendant les reportages de mariage et je reste évidemment à votre disposition en commentaire ou par tout autre moyen de communication pour en discuter avec vous 😉

Liens:

L’auteur de cette belle phrase : http://www.tapshanov.com/ 

Saisir l’instant, ma vision de la photo reportage

Mon portfolio

 

Le mariage de mes amis

 

 

Le mariage de mes amis est toujours un moment délicat pour moi. Accepter de réaliser leurs photos est une responsabilité énorme (que j’accepte d’assumer) mais certains d’entre-eux ne veulent pas me voir travailler toute la journée de leur mariage, mais bien la partager avec eux, comme un simple invité.

En tant qu’invité, le mariage d’un proche reste un moment particulier, que je souhaite immortaliser à ma manière également, et je vais vous expliquer comment. J’ai utilisé deux mariages différents pour illustrer cet article.

Dans le sac

  • un boitier ( Le Fujifilm X-T10 est parfait pour ce genre d’utilisation, compact et qualité d’image irréprochable).
  • 35 mm 1.4 (Optique polyvalente, à grande ouverture).
  • Eventuellement une seconde optique, si j’ai en tête de faire qqch de particulier comme image (grand angle ou 56mm 1.2)

Mes rapports avec le photographe officiel

De part l’approche différente que j’ai des mariages de mes amis, je n’ai pas besoin d’être au coeur de l’action lors des moments phares. Je laisse cette place à l’officiel. Mon souhait est justement de varier les angles, de prendre plus de risque pour avoir une image différente des images classiques. Ca se passe donc souvent très bien le jour du mariage à leur côté. D’ailleurs je réalise mes images sans éclairage d’appoint, histoire de ne pas influencer leurs choix de lumière.
Ceux qui me connaissent savent que la concurrence me stimule, me donne envie de me dépasser et de faire des images au moins aussi belles que celles de l’officiel. Cette pression positive va m’aider à pousser ma créativité pour avoir une belle série d’images à offrir à mes amis.

Le jour J 

Je vais me mêler à l’assistance la plupart du temps , pour avoir mon regard d’invité sur le mariage, et pas forcément celui de photographe. Tout mon matériel rentre dans ma besace en cuir noir, qui me permet de rester un invité plus ou moins normal 🙂
N’ayant pas la pression du résultat, aucune obligation de remettre un reportage complet, je vais uniquement chasser les moments que je souhaite capter, comme par exemple ce regard :

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C’est aussi l’occasion de prendre des angles que je prends difficilement quand j’ai la responsabilité du reportage. Sur cette image par exemple, j’ai choisi de me placer derrière Aurélie, en laissant le coté ouvert devant elle, pour illustrer son déplacement vers son futur mari. Lors d’un reportage dont j’ai la responsabilité, c’est difficile de prendre cette image, puisque j’ai la préférence pour le moment qui suivra (échange entre le papa et sa fille, puis avec son futur beau-fils), avec une courte focale.

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Moment que j’ai pu saisir du centre de l’allée centrale de l’église.
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L’allée centrale est un bon point de vue, depuis lequel on gène rarement le photographe officiel, puisqu’il est très rarement juste en face de moi. C’est aussi un angle de vue qui permet de contextualiser avec le choeur à l’arrière-plan et les invités de chaque côté.

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A la sortie, je les les places de choix aux photographes et caméraman, et me concentre sur le moment à saisir.

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Un petit cliché classique de temps en temps, pour ne pas perdre la main ;-))

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Pendant les discours, j’ai un avantage de taille sur les officiels : je connais les deux protagonistes et sens donc beaucoup plus facilement qu’à l’habitude quand l’émotion va arriver.

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Pendant la soirée, je travaille sans flash, cela permet souvent d’avoir des images différentes des autres, qui rendent bien la douceur du moment. En effet il y a le risque que l’image soit floue si la lumière est trop faible, mais c’est un risque à prendre.

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Pour moi, le mariage de mes amis, c’est aussi essayer de nouvelles choses, comme ici le fait de réaliser une dizaine de photos du mariage en Instax, en marge du Photo Booth que j’ai réalisé pour eux,  afin qu’ils puissent en profiter dès le lendemain matin.

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Le mariage de mes amis, c’est un bon moment à partager avec eux, en oubliant de faire des photos de certains moments, qui ne seront que des souvenirs dans nos esprits parfois embrumés en fin de soirée (ça aussi c’est une différence avec les reportages officiels 😉 ).
C’est être sur les photos de groupe, et ne pas devoir attendre que l’on aille chercher Tata Lizette qui est partie aux toilettes quand on devait faire la séance des photos de famille.
Enfin, le mariage de mes amis, c’est leur offrir quelques images de leur mariage, comme je les ai vues et vécues ce jour là, pour qu’il puissent compléter leurs souvenirs.

Remise des diplômes de l’UCL Mons

Ce vendredi 13/11/15 avait lieu la remise des diplômes de l’UCL Mons. Comme l’an dernier, ça a été un plaisir pour moi de pouvoir la photographier :

  • Issu de cette université, c’est toujours un moment particulier pour moi.
  • Cette année, l’événement avait lieu au Théâtre Royal de Mons, un super cadre (même si la lumière n’y est pas facile).
  •  Le discours du président de l’Alifucam, Jacques Delmoitiez, était très inspirant
  • Une nouvelle option entrepreunariat a vu le jour à l’UCL-Mons et par la même occasion, le statut d’étudiant-entrepreneur.
  • J’y revois chaque année mes anciens professeurs, avec qui je garde de bons contacts.

L’ensemble des images est disponible sur la page Facebook de l’UCL Mons.

Je vais vous présenter ici une sélection d’image, qui explique comment j’ai cherché à rendre l’événement au travers de mon reportage, quelles sont les images que je suis allé rechercher.

J’ai commencé par la récupération des toges par les futurs diplômes, une agitation, un stress ambiant, la solitude parfois à devoir illustrer

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Une expo avec quelques photos avait lieu dans cette salle, j’ai joué avec ces tableaux et mon avant-plan sur certaines images :
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L’attente est parfois longue dans ces moments, j’en ai profité pour jouer avec les lustres, qui représentaient des nuages et voler ce portrait à Sabrina, qui a partagé mon école secondaire. Santarelli 0012sur 0650

Les étudiants ont ensuite reçu un rappel des consignes pour la cérémonie, je me suis fait tout petit sous l’écran de projection pour aller chercher cette vue en contre-plongée, qui fait d’eux de grands hommes :-))Santarelli 0020sur 0650

Faire ce genre de reportage, c’est également répondre aux solicitations des étudiants pour réaliser rapidement un portrait (ici Alice, qui  a suivi les ateliers photos que j’ai animé à l’UCL Mons il y a quelques années). Santarelli 0022sur 0650

J’ai également pu réaliser un portrait de mon ami Nicolas, un ancien voisin que je croise souvent sur des événements à Mons et qui ce soir là , a été mis en lumière par l’obtention du prix du meilleur mémoire, remis par l’Alifucam. C’est toujours plus difficile de saisir un portrait naturel d’une personne que l’on connait, le contact du regard est difficile à éviter. Santarelli 0040sur 0650

L’admiration des proches est une émotion que je retrouve chaque année lors de ce reportage.
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Les portraits des intervenants sont un immanquables de ce genre de cérémonie. Santarelli 0087sur 0650

Mais les discours sont également l’occasion de se retourner, d’ouvrer son diaphragme à fond et de saisir quelques portraits en basse lumière .Santarelli 0100sur 0650

Un plan large pour inscrire l’histoire dans son lieu. Santarelli 0101sur 0650

Mr Elio Di Rupo était présent, prendre un portrait de lui est important pour montrer que l’événement a connu la présence de représentants politiques. Santarelli 0116sur 0650

Mr Christophe Gaeta était le parrain de la promotion 2015, il nous a fait part de son expérience professionnelle.
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Les représentants des cercles étudiants sont une image intéressante puisqu’elle montre un second visage de la vie étudiante. Santarelli 0136sur 0650

Le défi de la soirée était de réussir un maximum de portraits d’étudiants lorsqu’ils recevaient leur diplômes. L’anticipation et la rafale m’a permis de réaliser des portraits de chaque étudiant, à quelques rares exceptions près (passage devant moi, étudiant qui ferme les yeux deux images de suite), mais ils auront presque tous un souvenir de ce moment unique. Santarelli 0213sur 0650 Santarelli 0274sur 0650

J’adore faire des portraits des hommes qui ont l’habitude de parler en public, qui ont eu une carrière professionnelle bien remplie. Ils ont souvent un charisme qu’il faut saisir sur l’image mais qui, au travers d’une photo, donnent envie de les écouter. Santarelli 0440sur 0650

Le corps académique : Santarelli 0463sur 0650

Et la désormais traditionnelle photo (à réussir en très basse lumière, en une seule prise :-))) )
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Un studio photo était disponible dans la salle dans laquelle se tenait le cocktail afin de permettre à chaque étudiant qui le souhaitait d’avoir un portait de lui et ses proches. Santarelli 0640sur 0650

A l’année prochaine pour la remise du diplôme de mon petit frère :-)))

Interview de Santina Vaccalluzzo

Il y a quelques semaines, j’ai été invité à l’inauguration d’un nouveau studio photo dans la région montoise. C’est l’occasion pour moi de vous parler d’une des deux photographes de ce studio, que j’ai pu rencontrer dans le cadre des workshops personnalisés que je donne à propos de la photo de mariage.

J’ai donc interviewé Santina afin que vous puissiez découvrir son travail. Je pars du principe que les photographes gagnent beaucoup plus à s’entraider qu’à se concurrencer et suis donc content de mettre en lumière le lancement d’un nouveau concept dans la région.

Portrait volé de Santina durant le concert de Beverly Jo Scott
Portrait volé de Santina durant le concert de Beverly Jo Scott (c) Sébastien Santarelli

 

Hello Santina, qui es-tu ?

Je suis passionnée de photographie depuis que l’on m’a offert mon premier appareil photo… Cela doit faire 35 ans … D’abord autodidacte, 30 ans plus tard diplômée en photographie.


Danse 1 copie

De qui t’inspires-tu ?

De l’âme humaine, de la lumière, du quotidien, de l’actualité. Quelques photographes que j’aime beaucoup Bettina Rheims, Marc Lagrnage, Jim Marshall ….

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ndlr : Santina proposera ce type d’image en lumière continue dans son studio à Framerie.
Peux tu nous parler de ton projet, Freebird Studio ?

J’ai toujours eu l’envie de voler de mes propres ailes. Marc Ghisoland m’avait déjà proposé de reprendre le Studio il y a 3 ans mais je ne voulais pas être seule dans une boutique et un studio 5 jours sur 7,..  J’ai besoin de bouger …  Je n’étais peut-être pas prête à franchir le pas…
Je travaillais déjà comme photographe en activité complémentaire mais je n’aimais pas du tout mon job principal (gestion technique et administrative dans la construction). Je pensais donc de plus en plus à franchir le pas.
Et puis en 2014 maman a été gravement malade et cela m’a donné à réfléchir. On a qu’une vie … J’ai donc appelé Caroline car je savais qu’elle voulait aussi changer de Job … et puis voilà c’est là que tout à commencé …
Le nom Freebird est né en écoutant une chanson …. Freebird de Kriss Dane et puis aussi Freebirds des Lynyrd Skynyrd 🙂

SWAMP CABARET cover def ![4]

Comment nourris-tu ton inspiration photographique ?

J’ai besoin d’émotions heureuses ou malheureuses. En écoutant de la musique, en errant dans des endroits que j’aime, j’observe, j’écoute … en rencontrant des gens et en discutant .. L’humain est primordial. 

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On s’est rencontrés lors d’un mariage sur lequel tu m’as accompagné, j’ai le souvenir d’une personne sensible, partageant l’émotion de ses sujets en permanence, avec une impressionnante envie de progresser ! Quel souvenirs gardes-tu de cette journée ?

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Excellent souvenir. La partage de notre passion commune. La rencontre avec des gens aimants et heureux … le partage de moments de bonheur … C’était très intense…
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui débute la photographie ?

Se faire confiance, rester soi-même, laisser parler son instinct tout en gardant un minimum de technique, ne pas essayer de « faire comme » mais juste de s’en inspirer… et puis y croire s’accrocher … Rester positif, …. Y aller petit à petit….C’est difficile mais avec une bonne dose de pugnacité, beaucoup de positivité on peut y arriver … même si pour moi tout reste encore à faire 🙂

 

Merci Santina pour ces quelques mots, je te souhaite la réussite dans cette nouvelle entreprise !

Vous pouvez retrouver : 

Seb, pourquoi tu fais toujours les photos de la Ducasse de Mons ? C’est toujours la même chose !

Seb, pourquoi tu fais toujours les photos de la Ducasse de Mons ? C’est toujours la même chose !

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Je trouve cette question horrible et en même temps on me la pose plusieurs fois chaque année et il arrive aussi qu’on me la pose par rapport aux mariages. En cette veille de Petit Lumeçon, je prends le temps d’y répondre !

Pour moi, photographier la Ducasse de Mons c’est :

  • Montrer ma différence
    Des dizaines de photographes dans la ville, il faut réussir à se démarquer, trouver l’angle, le lieu, la manière de prendre en photo un événement pour que votre photo sorte du lot des milliers de photos qui seront disponibles les semaines suivantes sur les réseaux sociaux. Cette année, j’ai refusé de travailler sous contrat pour la Ville de Mons (comme je l’avais fait l’an passé pour le musée du Doudou), afin de pouvoir rester libre dans le style, dans ce que je photographie mais aussi afin de pouvoir partager mes images avec les Montois.

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    Descente de Chasse 2015
  • Un immanquable
    Pour un photographe montois, je considère cet événement comme immanquable. Je sais que les gens m’y attendent, que les gens connaissent les photographes de Mons au travers de leur photographies de Ducasse.
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  • Rencontrer des gens
    Chaque année, de plus en plus de gens me saluent. Que ce soit en me disant bonjour ou en me faisant un sourire. Je revois aussi en ville des couples dont j’ai pu réaliser les photos de mariage, c’est toujours une émotion agréable à partager ! C’est aussi pour ce contact humain que je fais le métier de photographe.

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    Mon ami Laurent, que je revois chaque année sur le kiosque !
  • Trouver les émotions
    Un folklore, c’est plein de liens, d’émotions. C’est quelque chose que j’adore chasser lorsque je fais mes reportages. Un premier combat pour l’un ? Un dernier pour l’autre ? Un ancien acteur qui salue ses amis acteurs ?  C’est ce que je vais essayer de retrouver.

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    Un dernier combat
  • Faire plaisir
    J’adore prendre des photos des gens que je connais lors de la Ducasse, pour leur offrir un souvenir de ce moment.
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  • Soutenir une association
    Chaque année, je vends mes photos au profit d’une association au travers de la page de « Toutes les photos de la Ducasse de Mons ». Pour moi, c’est important que le travail photographique garde une valeur (-> c’est pourquoi je ne donne pas les images gratuitement) mais ces images étant issues du folklore, de la vie de ma Ville, tant que je le peux, je préfère que les bénéfices que j’en retire aillent soutenir une action à ancrage local. Cette année les bénéfices iront soutenir l’action de l’UCL Mons en faveur de Make a Wish.

Pour toutes ces raisons, chaque année est différente et  je vous dis… à demain pour les photos du Lumeçon par et pour les enfants !

[Street] – Trois images

 

FIn de journée de homeworking, j’ai fait plein de choses, j’ai la tête pleine, besoin de m’aérer, j’embarque ce bon vieil X-PRO 1 et le Lytro, direction Mons centre ville !

J’ai d’abord fait quelques images avec le Lytro, pour illustrer l’article dédié à cet appareil puis j’arrive sur la place et vois ceci :

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Singe du Grand Garde

Les Montois utilisent cette endroit comme un symbole. Quand un sans-abri ou un personnage Montois vient à décéder, on y place parfois un hommage. Quand Charlie Hebdo a été attaqué à Paris, on y a retrouvé un hommage, je choisis donc de saisir l’image.

Puis, j’entre dans le jardin du Mayeur, je fais quelques photos de la maison représentant une oeuvre de Van Gogh, échange quelques mots avec le gars qui se trouve là toute la journée dans le froid puis je prend une image très personnelle, de la première maison que j’ai habitée à Mons, jusqu’à mes 5 ans.

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Je fais quelques pas en arrière, je me dis « ce serait bien si quelqu’un passait là  » Boum trop tard, Jacky vient de passer et tu l’as loupé ! En plus, ça fait un bout de temps que je veux voler un portrait à cet homme là ! A Mons, tout le monde le connait, à chaque fois qu’il me parle plus de 6 minutes, il me parle de Photo-Amateur … Je le suis, je sais où il va.

Bingo c’est là qu’il rentre. J’ai pas envie de le shooter à l’intérieur, la lumière est pas terrible, il va falloir parler à la petite dame à l’intérieur pour lui expliquer ce que je veux faire, etc etc  puis j’aime bien le panneau PHOTO qui est dans la devanture, je me poste et j’attends. Je repense à Zack Arias à la Photokina à Koln qui nous a expliqué qu’en photo de rue, il faut être un sniper, attendre le moment que l’on veut et shooter une image, l’image.

Je le veux quand la porte n’est pas fermée, je veux qu’on voit qu’il sort du magasin et je veux qu’il marche, tout le monde sait qu’il marche en regardant soit par terre soit à 45° devant lui, un peu courbé. C’est ça, le magasin, Jacky, qui marche.

Vu l’autofocus légendaire du Fuji, je fais la mise au point avant, et je débraye l’autofocus, les deux petits dames en train de fumer au magasin d’à coté m’ont repéré mais ne comprennent pas ce que j’attends.

Et là, une ombre, et CLIC ! Dans la boîte, je ne regarde pas l’image. Trop peur de l’avoir ratée ? Ou persuadé d’avoir ce que je voulais ? Qui sait 🙂

Voici Jacky, devant le magasin qui le représente le mieux à Mons à mes yeux !

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Jacky Collinet sortant de Photo-Amateur

Voilà, je suis loin de ma journée de travail et j’ai trois images qui me plaisent, bonne soirée à vous aussi 🙂