Cette année, nous avons la chance d’accueillir à Bruxelles l’exposition de Steve Mc Curry, « The World of Steve Mc Curry ».
Si vous ne voyez pas de qui je veux parler à cette ligne, regarder cette photo, plonger dans les yeux de cette jeune femme et vous vous direz « ha oui, cette photo ! »:
J’ai eu l’occasion d’aller la visiter avec mes amis des sorties photos Mons, une bonne dizaine de passionnés qui ont pris la route pour rejoindre la capitale, en ce beau dimanche.
On article va s’articuler en 3 parties, pour vous donner mon humble avis sur l’expo, le travail et ce que j’en retire. Les photos que j’ai prises sur place n’ont pas vocation à reproduire les oeuvres, mais bien à vous montrer comment elles sont disposées, pour vous donner envie d’aller les voir !
L’expo
Dès l’entrée, on est plongé dans une multitude de photos (il y en a 200 exposées), avec la sensation d’être un peu oppressé par toutes ces images dispersées en haut, en bas, devant soi, derrière soi. A quelques exceptions près, les images sont exposées sans ordre particulier, laissant le visiteur déambuler dans la vie de Steve Mc Curry. Je pense que la sensation recherchée par la scénographie est clairement de nous montrer la multitude d’images et la constance du travail de l’artiste au travers des époques.
J’ai particulièrement apprécié ce reportage de guerre, qui paraît s’être déroulé hier, alors qu’il date d’il y a environ 40 ans…
A l’entrée, on reçoit un audio guide pour obtenir un commentaire sur 50 images de l’expo. Là, j’ai fait l’erreur de le demander en Français, le mec lit en articulant chaque syllabe comme à un cours de diction, c’est un peu pénible. A refaire, je prends la version originale, par l’artiste lui-même.
D’un point de vue technique, ce téléphone portable des années 90 est un peu désuet et moche mais ça a le mérite de fonctionner.
J’ai déjà visité d’autres musées dans lesquels l’audioguide se déclenchait automatiquement (Bluetooth) au passage devant une oeuvre, c’était pas mal (sur l’audioguide ou sur une application mobile, soit dit en passant).
Le travail
Même si les images finales sont esthétiques, je ne reste pas fan du travail de Steve Mc Curry en lui-même. Les images sont retravaillées sur certains détails (comme les yeux qui sont systématiquement brillants et mis en valeur), ce qui diffère pas mal de ma manière de voir la photographie, d’autant plus quand les images sont publiées par des magazines, je trouve que le côté « reflet d’une réalité » prend alors, d’autant plus de sens.
Notons que ce travail est assumé par l’artiste puisqu’on peut en voir quelques détails dans une des vidéos jouxtant l’exposition des photos. Il n’est reste pas moins que le travail est abouti , constant, les images bien construites et que l’on a sans doute beaucoup à apprendre de ce Monsieur. La constance du travail au travers des lieux et des années est terriblement impressionnante.
Ce que j’en retire
- L’importance de la composition, du « Less is More », l’idée de simplifier son image en minimisant les élément que l’on y place, pour en simplifier la lecture et obtenir une image plus impactante.
- L’importance du moment de la journée pour photographier une scène. Plusieurs fois dans le commentaire audio, Steve Mc Curry précise qu’il est venu prendre plusieurs fois la même image, à des moments différents pour obtenir l’image désirée. Depuis le début de cette année, j’ai mon appareil avec moi chaque matin et chaque soir pour les trajets vers le boulot, j’ai déjà pu observer toute l’importance de choisir son moment, sa lumière.
- La sensation que ce gars à le sentiment d’une vie accomplie, d’avoir figé ce qui l’entourait toute sa vie, ce qui le porte dans un bonheur apparent que l’on peut percevoir au travers des vidéos dans lesquelles on le voit s’exprimer.
Et bien sûr, un bon moment avec mes amis photographes :
Pas besoin d’être photographe pour apprécier cette exposition, je vous la conseille à tous, c’est un plaisir pour les yeux et vous pourrez terminer la journée dans 3 de mes lieux préférés à Bruxelles :
– Le Cirio pour boire un verre dans une ambiance bruxelloise
– Corica pour acheter du café authentique
– Dandoy pour leurs biscuits et leurs petits coeurs en massepain cuit !
Toutes les infos pratiques de l’expo : https://tempora-expo.be/the-world-of-steve-mccurry/